La dernière édition du magazine 60 millions de consommateurs parue en janvier 2025 mettait en garde les vapoteurs : certaines cigarettes électroniques pourraient contenir des traces de métaux lourds. Alors, info ou intox ?

Panel de test de l’étude de 60 millions de consommateurs

Dans son dossier publié en janvier 2025, le magazine 60 millions de consommateurs mettait en avant une étude portant sur 6 modèles de cigarettes électroniques de marques reconnues (Aspire, Vaporesso, Eleaf, Geekvape, Innokin et Voopoo).

Elle comparait également 4 e-liquides, dont :

  • 3 e-liquides aromatisés et nicotinés (sous forme de sels ou non) avec un taux de 50/50 PG/VG ;
  • 1 e-liquide à la saveur neutre avec sucralose.

Concernant la méthodologie et les conditions de test, aucune précision n’est apportée dans l’article.

Résultats de l’enquête sur les traces de métaux lourds dans les cigarettes électroniques

Au sujet des e-liquides testés, 60 millions de consommateurs n’a constaté aucunes quantités inquiétantes de métaux lourds, de terpènes ou de composés organiques volatils.

Un second test a été conduit après avoir laissé les e-liquides au contact des réservoirs et des résistances des cigarettes électroniques pendant une semaine. Cette analyse aurait démontré la présence de métaux lourds dans les bouffées, dans des quantités variables, mais toujours très faibles.

C’est notamment de l’arsenic qui aurait été détecté sous forme de traces, ainsi que d’autres métaux lourds différents selon les modèles de cigarettes électroniques : plomb, nickel, arsenic, cobalt, chrome, etc.

Rappelons que des traces de ces métaux lourds sont présentes dans des quantités proches de celles des médicaments inhalés ou tout simplement de l’air que nous respirons à l’extérieur ou à domicile.

Claude Bamberger, président de l’Association indépendante des utilisateurs de cigarettes électroniques (AIDUCE) a réagi à la publication du dossier en rappelant que “(...) seuls les niveaux de plomb et de nickel peuvent soulever des inquiétudes pour de gros vapoteurs. (...). Il s’agit d’un sujet d’amélioration mais pas d’alarme, au regard des données effectives d’exposition quotidienne".

Faut-il changer ses habitudes de vape ?

Dans son étude, 60 millions de consommateurs souligne un fait déjà bien connu des vapoteurs : la problématique des résistances et du chauffage de l’e-liquide.

Les cigarettes électroniques décriées dans l’article sont celles qui ont été utilisées avec des résistances subohms et des puissances élevées. Dans ce cas, les matériaux sont très sollicités et se dégradent bien plus rapidement.

Également, l’e-liquide composé de sucralose se serait dégradé trop vite, même à une puissance relativement modérée.

Concrètement, plus les résistances sont utilisées à une puissance élevée, plus la quantité de métaux lourds a été importante.

Pour les vapoteurs anxieux, il est possible de vapoter à des puissances moins élevées. Rappelons néanmoins que la cigarette électronique est aujourd’hui l’outil le plus efficace pour réussir son sevrage tabagique et que contrairement à la cigarette qui tue encore plus de 75 000 personnes chaque année, alors qu’un consensus scientifique démontre que le vapotage est moins nocif que le tabac.

Gaelle

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